Le BMI met en garde contre la complaisance au large de la c?te somalienne suite à la résurgence des attaques de pirates
Publié le 2021-03-06 à 02:07 | french.xinhuanet.com
NAIROBI, 4 mai (inhua) -- Jeudi, l'organisme maritime mondial a appelé les navires étrangers à faire preuve de prudence lors de leur passage par la Mer d'Arabie et le Golfe d'Aden en raison des nouvelles attaques enregistrées au large de la c?te somalienne après une accalmie de cinq ans.
Le dernier rapport du Bureau maritime international (BMI) de la Chambre internationale de commerce a averti que les pirates somaliens sont toujours capables de lancer des attaques contre des navires étrangers.
Le directeur du BMI, Pottengal Mukundan, a déclaré que les récentes attaques qui ont vu les pirates somaliens attaquer avec succès un petit pétrolier de ravitaillement et un boutre, tous deux dans leurs eaux territoriales, devraient servir d'avertissement contre la complaisance.
"Le BMI continue d'encourager tous les navires transitant par les eaux entourant la Somalie à suivre les recommandations des Meilleures Pratiques de Protection (BMP4)", a souligné M. Mukundan.
D'après le BMI, 28 membres d'équipage ont été retenus otages et ensuite libérés assez rapidement.
Le BMI pense que ces incidents étaient opportunistes, d'autant plus que les navires attaqués ne respectaient pas les recommandations du BMP4.
"La présence des navires internationaux qui patrouillent ces eaux est extrêmement importante car elle sert de dissuasion pour les pirates et plus important encore, elle aide à sécuriser une des routes commerciales les plus importantes du monde", a ajouté M. Mukundan.
L'industrie maritime africaine le long de l'océan Indien a été beaucoup touchée jusqu'en 2013 par la piraterie qui a élevé les co?ts du transport maritime.
Le dernier rapport montre qu'au niveau mondial, les pirates et voleurs armés ont attaqué 43 navires et retenu 58 marins en otage au premier trimestre 2017, un peu plus qu'au cours de la même période l'année dernière.
Le rapport mondial met en lumière la violence qui persiste au large du Nigeria et autour du sud des Philippines, où deux membres d'équipage ont été tués en février.
"Sur les 27 marins enlevés dans le monde en échange d'une ran?on entre janvier et mars, 63% se trouvaient dans le Golfe de Guinée", a précisé le BMI.
D'après le Bureau, c'est au Nigeria qu'il y a eu le plus d'enlèvements avec 17 membres d'équipage pris en otage lors de trois incidents séparés, par rapport à 14 pendant la même période en 2016.